Nous avons en effet déjà longuement débattu lors de la première lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale de notre proposition, la modulation des allocations familiales, qui a suscité beaucoup de réactions.
Chers collègues de l’opposition, nous vous avons beaucoup entendus sur cette mesure : vous avez longuement pris la parole pour nous dire qu’elle était injuste et qu’elle revenait à rompre l’équité dans l’attribution de ces prestations. Je suis convaincue pour ma part qu’il faut redonner un sens véritablement politique à l’action que nous souhaitons mener.
En effet, si nous avons proposé de moduler les allocations familiales, c’est que nous souhaitions concilier notre souci de préservation du pouvoir d’achat des familles, notamment les plus modestes, avec la contrainte budgétaire qui s’imposait à nous. Certes, les allocations familiales étaient les seules prestations familiales non soumises à condition de ressources, mais nous avons choisi de modifier cela pour préserver les familles monoparentales, les familles les plus modestes, les familles de ce qu’on appelle souvent la classe moyenne, afin que leur pouvoir d’achat soit maintenu.
Chers collègues de l’opposition, vous avez évoqué un certain nombre d’arguments relativement à ces familles, mais je vous demande, et j’en terminerai par là, monsieur le président, de penser aux enfants…