Nous avons donc un point d'accord ! Cela vaut d'ailleurs aussi pour d'autres modes de production d'énergie, par exemple l'éolien offshore. Seul le photovoltaïque semble faire exception, mais, jusqu'à preuve du contraire, les panneaux photovoltaïques ne permettent pas de produire suffisamment de puissance électrique pour alimenter une usine électro-intensive !
Je formule une proposition : nous pourrions ne facturer aux industriels que le coût marginal, en fonction de leur consommation, et les exonérer du « fardeau » des coûts fixes, qui resterait réparti entre tous les autres clients. Car c'est cette part de fardeau qui place les industriels dans une situation de concurrence impossible avec des pays où l'énergie est beaucoup moins chère. Les mécanismes du marché continueront à jouer sur le coût marginal. Ce raisonnement est d'ailleurs à peu de chose près celui qu'ont tenu les Allemands. Si nous voulons maintenir notre industrie, donc nos emplois, mais aussi une partie de nos activités tertiaires – car l'économie fonctionne en cascade –, et que nous considérons la réindustrialisation comme une priorité européenne, ce qu'elle est, selon moi, il me semble que nous pouvons raisonner de cette manière.