Intervention de Meyer Habib

Réunion du 8 octobre 2014 à 8h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Merci, monsieur le ministre, de toutes ces précisions. Je ne doute pas de votre détermination – pas plus que je ne doutais de celle de votre prédécesseur – à lutter contre ces fléaux, aux côtés de l'ensemble de la Nation.

Vos explications concernant l'arrestation manquée des trois djihadistes à la frontière ont été précises et convaincantes. Cependant, vous n'avez pas répondu à la question la plus importante : pourquoi vos services ont-ils communiqué sur cette arrestation avant même qu'elle ait lieu ? Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Si vos services n'avaient pas communiqué, à la limite, personne n'aurait été au courant.

Je suis député de la huitième circonscription des Français de l'étranger, qui comprend la Turquie. Existe-t-il un danger particulier pour nos 10 000 compatriotes qui résident dans ce pays ? Nombre d'entre eux m'interrogent sur ce point.

La manifestation oecuménique organisée devant la Mosquée de Paris en hommage à notre compatriote assassiné Hervé Gourdel a réuni 500 personnes, alors que l'on aurait pu en attendre 50 000. Hier soir, la manifestation en faveur des Kurdes en a rassemblé 300. Comment expliquez-vous que la manifestation pro-palestinienne de cet été ait mobilisé, elle, 30 000 personnes ?

Vous avez cité des chiffres très précis concernant les Français candidats au djihad. Est-il possible qu'une partie d'entre eux – des dizaines, des centaines, voire des milliers – ne soient pas répertoriés et qu'ils passent à travers les mailles du filet ? Ou bien est-on capable de suivre chacun d'entre eux à la trace ?

Dans plusieurs manifestations, notamment à Paris, des drapeaux du Hamas et de Daech ont été brandis. Lorsque j'ai défendu un amendement visant à pénaliser de tels actes – je regrette d'ailleurs que les amendements présentés par les députés de droite aient tous été rejetés, alors qu'il n'y a pas de droite ni de gauche lorsqu'il s'agit de lutter contre le terrorisme –, on m'a répondu qu'il existait déjà des dispositions pertinentes dans la loi. Soit la loi n'est pas appliquée, soit elle n'est pas adaptée !

D'autre part, beaucoup de nos amendements ont été repoussés au motif qu'ils étaient inconstitutionnels. Ne faudrait-il pas modifier la Constitution sur certains points, compte tenu de l'urgence ?

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