Je partage pleinement le sentiment précédemment exprimé par le président Jean-Paul Chanteguet ; je vois une contradiction fondamentale entre le souhait affirmé de dynamiser le pavillon français et la politique de cession de participations de l'État dans le secteur aérien et aéroportuaire. Celui qui vend sa maison perd le droit de formuler une préférence sur la couleur des volets : c'est une conséquence normale du système capitaliste qui est le nôtre, et c'est ce qui se passera dans le transport aérien.
Vous défendez un « deux poids, deux mesures », car votre volonté d'intervenir en faveur des compagnies aériennes contraste douloureusement avec votre inaction face au démantèlement de l'outil sidérurgique. Pourtant, le premier secteur n'est pas moins stratégique que le second car, si par malheur nous devions subir une agression, nous serions contraints de nous approvisionner à l'étranger pour acquérir le métal nécessaire à la défense du sol français. Je ne m'explique pas votre laxisme dans ce domaine.
Par principe, je ne suis pas opposé à une taxation des profits de la grande distribution. Mais quelle en sera la conséquence logique, sinon un report de cette charge sur les citoyens et les consommateurs les plus vulnérables ?
Plusieurs députés. C'est très juste !