Madame la présidente, messieurs les ministres, mes chers collègues, c'est avec une gravité toute particulière que je prends la parole cet après-midi en réponse au débat qui vient de s'engager.
À cette heure, c'est en effet la gravité qui domine dans les travées de notre assemblée, car l'Europe est au coeur d'une tourmente et le moindre faux pas pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le bien-être des Français comme pour l'avenir de notre continent. Pourtant, avec les décisions annoncées hier à cette même tribune dans le discours de politique générale, la France apparaît en totale contradiction avec les efforts engagés partout ailleurs par nos amis et partenaires européens.
Cette crise, que François Hollande a feint d'ignorer le temps de sa campagne électorale, elle est devant lui, devant nous, et elle invite le nouveau pouvoir à une profonde remise en cause.
En vérité, la question est dans bon nombre de nos esprits : et si François Hollande avait été élu sur un gigantesque malentendu ? (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)