Intervention de Pascal Cherki

Réunion du 21 novembre 2012 à 11h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Cherki :

C'est une bonne chose que la BPI finance les secteurs d'avenir mais pourquoi, à ce titre, ne fait-on pas aux biotechnologies la même place qu'à la transition énergétique et à l'économie numérique ?

Le rôle de la BPI est d'aider au financement des entreprises et à l'instauration d'un modèle de développement économique plus soutenable. Quelle sera son influence sur la distribution des dividendes, quand elle entrera au capital des entreprises ? Actuellement, sur 70 milliards d'euros de profits, les grands groupes du CAC 40 en redistribuent 40 à leurs actionnaires, soit une proportion exorbitante, et ils investissent très peu sur le territoire national. Les fonds de la BPI, qui sont de l'argent public, serviront-ils bien à augmenter les salaires, à développer l'activité économique et à stimuler la croissance des entreprises ?

Le Mittelstand allemand se caractérise par le fait que le capital de ces entreprises est conservé par les familles de ceux qui les ont créées, alors que les PME et les ETI françaises sont souvent rachetées par de grands groupes, leurs créateurs optant pour la revente afin de réaliser une plus-value. Si la BPI doit financer l'activité productive à long terme, cela suppose de garantir le maintien de notre tissu industriel, et donc d'aider ces chefs d'entreprise à conserver leur capital. Comment pensez-vous y parvenir ?

Les actifs de la BPI viendront pour moitié de la CDC, placée sous la protection du Parlement. Comment celui-ci contrôlera-t-il que cette banque remplit bien ses missions, sachant qu'il ne sera pas représenté dans son conseil d'administration ?

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