Il n'est pas question de sacrifier la culture, bien au contraire, mais la mission d'évaluation et de contrôle – MEC – de notre commission sur le financement des politiques culturelles de l'État a souligné dans son rapport que le CNC avait tendance à s'inventer de nouvelles missions au fur et à mesure que ses moyens augmentaient, notamment ceux issus des prélèvements sur les opérateurs de télécommunication. Je me souviens même que nous avions demandé à son directeur d'alors ce qu'il ferait s'il bénéficiait de moyens accrus ; il nous avait répondu qu'il investirait alors de nouveaux champs – au-delà, donc, des missions définies et contrôlées par le législateur.
Puisque nous nous apprêtons à définir dans les semaines qui viennent le programme de travail de la MEC, je propose que nous lui confiions une évaluation globale portant à la fois sur le CNC et le Centre national du livre (CNL), de façon à vérifier si ces deux instances soutiennent véritablement la création ou si, au contraire, elles tendent à la brider, et s'il est pertinent de plafonner les soutiens publics qui lui sont accordés.