Sur les 2,5 millions de billets vendus pour l'Euro 2016, 1 million sont achetés par des étrangers. Or, on a constaté, lors des différents événements de ces dernières années, que la dépense moyenne par visiteur est de 1 000 euros, soit tout de même un chiffre d'affaires de près d'un milliard d'euros.
Par ailleurs, contrairement à la Coupe du monde de 1998, qui avait été organisée par la Fédération française de football, on a donné à l'UEFA, pour l'Euro 2016, une place qui n'aurait pas dû lui revenir. Comme vient de le dire la rapporteure générale, la compétition devrait générer un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros, dont 1 milliard d'euros de droits de rediffusion et 500 millions d'euros de droits commerciaux, ces deux sources de recettes étant gérées par l'UEFA à partir de la Suisse. Le montant susceptible d'être assujetti à la fiscalité française est donc réduit à 500 millions d'euros seulement, et encore la vente des billets au grand public ne commencera-t-elle qu'en juillet prochain, à partir de la Suisse qui plus est si l'UEFA en décide ainsi. Le vrai problème, c'est que nous avons perdu la main, en quelque sorte, sur l'organisation de cette coupe d'Europe.