Il ne saurait évidemment être question de remettre en cause la parole de la France, et ce qui a été consenti à l'UEFA peut difficilement être révoqué, mais cette décision me semble emporter des conséquences que je trouve difficiles à assumer sur le plan politique. On nous explique en effet que l'attractivité de la France et la compétitivité de notre économie dépendent exclusivement de notre capacité à exonérer de toute forme d'imposition celles et ceux qui viennent travailler sur notre sol, et que la collectivité doit prendre à sa charge tout ce qui coûte tandis que les fédérations récupèrent tout ce qui rapporte : ce partage des rôles est difficile à admettre.
Le Président de la République s'est prononcé pour l'organisation sur le sol français des Jeux olympiques de 2024 et de l'Exposition universelle de 2025. Or, l'article 24 prévoit d'exonérer de tous droits les premiers, mais pas la seconde. Ne s'agit-il pas, pourtant, dans les deux cas, d'événements contribuant à l'attractivité, au rayonnement de la France?
Monsieur Lamour, vous avez déclaré au journal Le Monde que ce type d'événement coûte plus qu'il ne rapporte.