Intervention de François Pupponi

Réunion du 26 novembre 2014 à 16h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi, rapporteur pour avis de la commission des Affaires économiques :

J'étais venu pour parler des zones franches urbaines, et je me retrouve au milieu d'un débat qui me passionne. Nous sommes quelques-uns ici à porter des projets d'équipement sportif d'intérêt international, dans un pays très en retard en la matière. Selon le rapport « Arenas 2015 » commandé par l'Association des maires de grandes villes de France, la France est le seul pays d'Europe à ne pas avoir de grands équipements sportifs capables d'accueillir des compétitions indoor dans de bonnes conditions. Mais, alors qu'il faudrait dix salles, on va en faire une seule, qui plus est en récupérant un équipement vieux de trente ans !

Ceux qui estiment qu'il ne faut pas accorder d'avantages fiscaux pour l'organisation de grandes compétitions doivent assumer le fait qu'ils ne veulent plus que se déroulent en France de grands événements. C'est un choix politique respectable, même si ce n'est pas le mien. Si l'on veut, inversement, accueillir de grandes compétitions internationales en France, il faut envoyer des messages adéquats. Qu'un ministre doive signer une lettre de garantie promettant des exonérations d'impôt pour « arracher » l'Euro 2016, je peux le comprendre. Même s'il est juridiquement contestable d'engager le Parlement sans débat préalable, il faut, dès lors que cela a été fait, respecter la parole donnée, et c'est pourquoi je ne suis pas favorable aux amendements de suppression. N'oublions pas non plus que l'on a dû recourir à des montages juridiques et fiscaux très particuliers pour la rénovation des stades en vue de l'Euro 2016, que ce soit à Paris, à Lyon, à Bordeaux ou à Lens.

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