J'aimerais que le groupe majoritaire se rende compte du caractère profondément anti-européen de cet amendement. Sans doute l'intention est-elle généreuse, mais la suppression proposée revient à considérer qu'il n'existe pas de partage des responsabilités entre les États membres en matière d'examen des demandes d'asile !
Concrètement, lorsqu'un étranger arrive à Roissy et est accueilli en zone d'attente, les autorités de la République française sont parfaitement fondées à rechercher si cette personne a déjà déposé une demande d'asile dans un État appartenant à la même communauté de droit que nous. Pourquoi la France serait-elle seule légitime à examiner les demandes d'asile, sans se soucier de ce qu'ont pu déjà faire ses partenaires ?
L'amendement doit aussi être rejeté pour ces raisons de fond.