À l'instar d'un certain nombre de députés du groupe SRC, je me suis exprimée hier dans la presse pour dire clairement que j'étais totalement opposée à la GPA, tout en étant favorable à la PMA. La GPA n'est pas la PMA et la confusion des sigles a conduit à la confusion des réalités : qu'on le veuille ou non, les réalités ne sont pas les mêmes pour les hommes et pour les femmes. La GPA est une violence faite aux femmes dont le ventre devient une usine à produire, quels que soient les risques encourus – je vous renvoie ici au reportage diffusé par Arte sur les Lebensborn indiens, où les femmes sont systématiquement accouchées par césarienne. Dans le cas de la PMA, les femmes accouchent de leur propre enfant : c'est très différent.
On peut avancer que la GPA est une réponse à l'infertilité des couples, hétérosexuels ou homosexuels ; mais elle est parfois envisagée, ce qui est beaucoup plus grave, comme une solution par des couples parfaitement fertiles qui ne veulent pas s'encombrer d'une grossesse.
Saisi, le Comité consultatif national d'éthique a annoncé qu'il se prononcerait l'an prochain. Il serait pertinent d'attendre son avis. Je ne vois pas l'intérêt de légiférer en amont, soit pour influencer sa décision, soit pour qu'il contredise ensuite nos choix.