Intervention de Jean-Noël Carpentier

Réunion du 26 novembre 2014 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Carpentier :

Le groupe RRDP vous a entendue exprimer pour l'INA, à l'occasion de son quarantième anniversaire, des intentions ambitieuses, visant à faire de l'Institut une entreprise tournée vers l'avenir, un outil de service public développant ses missions de manière novatrice dans un environnement très concurrentiel où le secteur privé n'a pas les mêmes contraintes que vous. Cette politique est enthousiasmante. Le travail de numérisation accompli depuis quinze ans donne à l'INA une autorité en ce domaine qui est un atout ; mais la mémoire ne doit pas seulement être préservée, elle doit être transmise –singulièrement en ces temps troublés, savoir d'où l'on vient est essentiel. Comment différencierez-vous l'INA de Google ? Par quels objectifs convaincrez-vous nos concitoyens qu'il vaut la peine de financer ce service public ? Le groupe RRDP se réjouit de votre volonté de respecter les missions fondamentales de l'INA dans un esprit d'ouverture, d'innovation et en développant le numérique. Il se félicite de votre projet de plate-forme culturelle qui permettra sans doute d'offrir des services à haute plus-value que vos concurrents ne proposent pas encore – mais il faut faire vite.

J'apprécie aussi votre volonté de proposer de nouveaux services aux collectivités territoriales, comme vous en avez annoncé l'intention au Salon des maires. Il y a là un beau partenariat à développer, et un autre avec l'Éducation nationale dans toute sa diversité – avez-vous noué des contacts avec le ministère à cet effet ?

Enfin, quel est votre modèle économique ? Pour être menés à bonne fin, les nombreux projets à traduire dans le COM 2015-2019 demanderont des investissements que le financement public ne permettra sans doute pas à lui seul. Comment se présente, à cet égard, la négociation de ce futur COM ? Les partenariats que vous souhaitez créer avec le secteur privé permettront-ils de dégager de nouvelles recettes ? Celles-ci permettront-elles elles de préserver le principe de gratuité d'accès à des archives dont la constitution a déjà été financée par l'impôt ?

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