Notre objectif est de comprendre les pistes avancées pour sortir Areva de ses difficultés.
Il me semble que, pour la première fois, M. Varin est en même temps président du conseil de surveillance d'Areva et administrateur d'EDF. Cette évolution de la gouvernance a-t-elle pour objectif d'améliorer les relations entre les deux entreprises, de préparer un rapprochement ou de faciliter la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie d'Areva ?
Quant à la structure financière du groupe, la dramatisation des difficultés actuelles ne sert-elle pas à justifier un éventuel appel au secteur privé en lieu et place de la coopération actuelle avec le public, CEA et État en tête ? J'ai cru déceler dans vos propos l'éventualité d'une ouverture à des capitaux flottants.
La première réponse à apporter aux difficultés actuelles réside dans la stratégie industrielle. Les errements stratégiques et la brouille avec EDF doivent cesser dans l'intérêt général.
Les cessions qui ont été opérées ces dernières années s'inscrivaient-elles dans une stratégie industrielle ou relevaient-elles du coup par coup ? Ainsi, la cession d'Eramet s'appuie-t-elle sur une réalité industrielle ?
Enfin, dans les accords signés récemment sur l'exploitation des mines d'uranium au Niger, quelles sont les perspectives pour Areva en termes de délai et de sécurisation des approvisionnements ? Quelles sont les contreparties apportées en matière de responsabilité sociale et environnementale à l'égard du peuple du Niger ?