Il existe en effet une différence entre le centralisme français et le parlementarisme nord-européen, monsieur le député. La France ne peut néanmoins s'en tenir à l'idée que le syndicalisme consiste à donner à tous le même droit à la défiance envers l'institution. Dans notre tradition syndicale, on recherche plutôt le conflit et les rapports de force pour confirmer une approche doctrinaire. Dans d'autres pays au contraire prévaut une philosophie du dialogue social visant à la construction à plusieurs d'une vie commune. Si nous nous en tenons à l'égalisation du droit à la défiance et à la protestation, nous allons dans le mur ! En revanche, si nous avons le courage de transformer l'esprit syndical en esprit de médiation, c'est l'armée dans son unité interne qui pourra s'auto-fonder. Cela suppose un changement d'esprit.