Il est en effet essentiel de sécuriser l'installation de médecins libéraux dans les mois qui suivent leur sortie de l'université, de leur permettre de s'installer de façon plus confiante. Un certain nombre de mes interlocuteurs ce matin me disaient qu'aller dans un territoire rural ne pose aucune difficulté à terme pour avoir une clientèle et des revenus satisfaisants, mais que ce moment-là n'arrive pas tout de suite : il faut le temps de connaître les patients, de se faire accepter. Si l'on vient d'une région différente, on a besoin d'être sécurisé. Grâce à la mesure que la majorité a adoptée, ces jeunes médecins seront sécurisés dans leur installation au moment où ils devront faire face aux premières dépenses, aux investissements financiers les plus lourds et aux engagements du début de leur carrière.
Vous voyez, monsieur le député, je partage votre constat, mais pas les propositions de réponse que vous apportez. Vous commencez par la loi ; je préfère quant à moi commencer par la concertation et terminer par la loi pour ce qui relève de mesures législatives, non pour obliger mais pour porter les mesures qui auront été préalablement concertées et acceptées par tous. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)