Philippe Vigier est d'ailleurs tout à fait fondé à le faire car sa proposition de loi est le résultat d'un travail de fond et d'un travail sérieux qui fait honneur, comme l'a souligné Henri Guaino en commission, au travail parlementaire. Nous sommes en présence, force est de l'admettre, d'un texte bien pensé et équilibré.
Équilibré car, contrairement à ce qui a pu être dit, il ne remet pas en cause le contrat moral qui lie l'État et les pouvoirs publics aux étudiants en médecine qui sont en cours de cursus. Votre proposition de loi, monsieur le rapporteur, précise bien que l'obligation pour les jeunes médecins de s'installer pour une durée minimale de trois ans dans une zone sous dense, disposition la plus coercitive du dispositif proposé, ne s'appliquera qu'à partir de 2020. Elle concerne donc des jeunes qui ne sont pas encore entrés dans le cursus. Ainsi, Philippe Vigier, vous ne changez pas les règles en cours de partie !