Cette situation est parfaitement inexplicable et assurément contre-productive, puisque parallèlement nombre d'étudiants ne peuvent effectuer de stage en cabinet en raison d'un nombre trop limité de maîtres. Il convient de remédier à cette situation. C'est en tout cas le voeu que je formule.
Pour conclure, le constat dressé par le rapporteur est partagé mais je ne pense pas que la contrainte soit le remède miracle à ce mal. Il m'aurait paru plus pertinent de répondre à la question de la désertification médicale par la nécessité de rendre plus attractif l'exercice de la médecine dans les zones sous-médicalisées, actuelles ou à venir.
Le sujet des tracasseries administratives que subissent les médecins, à qui l'on demande de remplir des documents en nombre – arrêts maladie, certificats d'activité sportive ou autres documents pour les assurances par exemple – devrait également être abordé. C'est en tout cas une demande importante des médecins.
Cette proposition de loi, et c'est là généralement l'objectif de ce genre d'initiative parlementaire, doit contribuer à faire avancer notre réflexion commune. Pour cela, le rapporteur doit être remercié de sa pertinence et de sa pugnacité sur la question de la désertification médicale.
La ministre de la santé vient d'annoncer une concertation avec les médecins et les élus locaux, en vue d'aboutir en 2013 à un plan de lutte contre les déserts médicaux. Il faudra néanmoins que la méthode, dans la forme, diffère de celle suivie pour les dépassements d'honoraires, sans quoi cela sera difficile…