Intervention de Boris Karthaus

Réunion du 16 octobre 2014 à 14h00
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Boris Karthaus, représentant d'IG Metall :

Sur les 35 heures, la voie française a été en effet la voie législative, et la voie allemande la négociation. J'ai cependant souligné que les grèves en faveur des 35 heures ont duré six semaines et touché un demi-million de salariés. Durant ces périodes, IG Metall verse des allocations de grève qui permettent à ses adhérents de continuer à vivre. Son trésor de guerre souffre donc énormément en cas de conflit. La grève n'est pas une manifestation à caractère politique, mais un conflit économique très dur, qui cause d'importants dommages de part et d'autre. Ainsi s'explique la préférence pour la négociation, qui ne s'explique pas seulement du fait de la tradition ou d'une « culture » du dialogue social.

Au sujet de l'égalité entre travailleurs, il faut constater que les salariés de la métallurgie gagnent davantage, en ayant une formation d'une durée égale à celle des infirmières. Est-ce vraiment juste, en effet ?

Quant au salaire minimum, il a été fixé à un niveau si bas qu'il est inférieur au salaire minimum dans la métallurgie. Mais je dois reconnaître que la loi a produit un effet chez les sous-traitants, dans les petites entreprises non couvertes par des conventions collectives.

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