…défendait, dans le débat sur les 35 heures, la « valeur travail ». Nous avons donc découvert avec étonnement que celles-ci étaient appliquées chez Sodie de manière assez originale : la mise en place de la semaine de quatre jours, avec une très grande liberté laissée aux salariés dans le choix du jour non travaillé, aboutissait à une organisation du travail surréaliste. Nous avons saisi l'occasion de mettre en place, chez Sodie et dans l'ensemble du groupe, un temps choisi avec durées de travail : 186, 196, 206 ou 216 heures, en ajustant le salaire en conséquence.
Je crois, comme M. Poupard, au temps choisi. En revanche, je suis plus réservé sur les trois moyens de créer des emplois qu'il a évoqués ou plutôt sur sa préférence pour le levier du temps de travail. L'impérieuse nécessité de relancer la croissance en Europe comme en France me semble prioritaire – il ne faut pas baisser les bras en la matière car il reste des choses à faire. Les deux autres leviers peuvent s'envisager dans certaines conditions. Sur le temps de travail, il est préférable d'aller aussi loin que possible dans une politique de vrai temps choisi. C'est une voie d'avenir, qui est certes plus facile à emprunter pour certains secteurs de l'économie que pour d'autres. Les salariés, de façon non contrainte et non subie, arbitreront eux-mêmes entre les enjeux de rémunération, de temps de travail et de conditions de travail.
La formation tout au long de la vie reste un beau sujet de colloque, sans réalité dans l'entreprise. Sa mise en place suppose une évolution culturelle dans un pays dans lequel tout repose sur le diplôme initial.