Intervention de Jean-Pierre Gorges

Réunion du 2 octobre 2014 à 14h30
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Gorges :

Je vous remercie d'avoir cité Francis Mer, qui considérait que le chômage se réglerait par la formation continue. Il n'a pas été écouté malgré ses talents de capitaine d'industrie. Malheureusement, les énarques ont aujourd'hui remplacé les polytechniciens.

Vous réfutez ma suggestion de négociation par entreprise au nom du déséquilibre du rapport de forces mais vous proposez paradoxalement d'aller plus loin en plaidant pour le temps choisi pour chaque employé. Quant aux petites entreprises, la branche peut aider celles qui ne sont pas structurées.

Le fonctionnement actuel du Parlement est aberrant. Notre rôle est de définir un cadre, en aucun cas de prescrire à une entreprise son organisation.

Je ne crois pas, pour ma part, à la déconnexion. Il faut vivre avec les outils de son temps.

Un projet dans lequel chacun trouve son compte peut recueillir un consensus au sein de l'entreprise. Cela suppose un effort des deux côtés, pour que le patron s'en sorte mieux et pour que l'employé travaille mieux dans un souci de compétitivité et de création de richesses à partager.

M. François Hollande et d'autres l'ont dit, la France a toutes les cartes en main pour réussir, à condition de sortir de la logique d'affrontement et de se départir des positions idéologiques, d'un côté comme de l'autre.

La réflexion sur le temps de travail sur toute la durée de la vie professionnelle est intéressante. L'allongement de la vie se stabilisant, nous serons en mesure d'organiser les différents temps de la vie – scolaire, universitaire, travail, formation, loisir. C'est le débat qui nous attend demain.

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