Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, nul ne contestera la persévérance de M. le rapporteur Philippe Vigier puisque, quelques mois après l'avoir fait devant une autre majorité, il se penche à nouveau sur l'égalité d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire.
Nul ne contestera non plus, monsieur le rapporteur, que vous abordez un vrai sujet de santé publique. Ce que l'on appelle communément les déserts médicaux fait l'objet d'un constat partagé. L'accès à un médecin généraliste ou spécialiste se révèle de plus en plus difficile pour nos concitoyens, et ces déserts ne recouvrent pas seulement les zones rurales. C'est une grande partie de notre territoire qui, si l'on n'agit pas rapidement, deviendra dans quelques années désertique.
Les raisons en sont connues. Elles tiennent essentiellement au peu d'appétence des jeunes médecins pour l'exercice en solitaire de leur métier dans des endroits qu'ils considèrent, à tort ou à raison, peu attractifs et peu adaptés au mode de vie qu'ils souhaitent. Ce n'est pas un problème de démographie médicale : la France n'a jamais compté autant de médecins en activité.