Intervention de Pierre Larrouturou

Réunion du 9 octobre 2014 à 11h00
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Pierre Larrouturou, coprésident du mouvement Nouvelle Donne :

Lorsque nous sommes passés de sept à six jours travaillés, il a fallu qu'une coalition composée de l'Église et de la CGT milite pour que le dimanche soit chômé. Depuis cette époque, on a pris l'habitude de vivre autour du même contrat social, alors que les gains de productivité diffèrent fortement d'un secteur à l'autre. Les salariés du privé et du public devraient bénéficier de la même évolution du contrat social, mais il faut régler les problèmes de formation – la restriction de l'accès aux écoles d'infirmières, sous la pression du ministère du budget, a ainsi beaucoup contribué aux difficultés de mise en place des 35 heures à l'hôpital public.

L'ensemble des actifs de ce pays ont vocation à travailler quatre jours par semaine, cette évolution devant s'opérer de manière souple. En outre, cela constituerait une opportunité pour réaliser des gains de productivité dans les secteurs public comme privé, les entreprises décidant la proportion d'emplois nouveaux dont elle a besoin. Dans le service public, de forts gains de productivité peuvent être réalisés dans les administrations centrales des ministères, alors que l'emploi public a besoin de créations de postes d'infirmières. Cette souplesse exige l'organisation d'un débat serein.

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