Elle ne fait pas non plus, même, l’unanimité au sein de notre groupe. Mais je crois qu’il est essentiel que nous ne tombions pas dans un débat caricatural : le monde ne se divise pas entre précautionnistes et progressistes. Nous devons avant tout ramener du bon sens et de l’équilibre dans ce débat.
Mes chers collègues, en remplaçant les termes de « principe de précaution » par ceux de « principe d’innovation responsable », la proposition de loi que notre collègue Damien Abad et moi-même vous demandons d’adopter – ce que vous ferez probablement – constitue un symbole fort, qui dépasse son contenu juridique. Ce message important, adressé à l’opinion et aux autorités publiques, affirme plus clairement que la précaution et l’innovation ne sont pas opposées.
Elle adresse le message que nous voulons une civilisation de progrès, et que le progrès vient de l’innovation. Si l’innovation ne va pas sans précaution, l’innovation, ce n’est pas, d’abord, la précaution.
Notre pays est comme une voiture, qui dispose d’un moteur et de freins : nous devons d’abord faire marcher notre moteur avant d’utiliser nos freins. Nous ne parviendrons pas à faire avancer notre pays autrement.