Intervention de Gilbert Le Bris

Réunion du 25 novembre 2014 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilbert Le Bris :

Je ne doute pas de votre utilité. Il n'y avait en effet qu'une alternative : un secrétariat général de la mer ou un ministère de la mer. Ma préférence allait au second membre de l'alternative, à savoir un ministère de plein exercice disposant de toutes les prérogatives en matière maritime à l'exception, évidemment, de la défense. L'autre choix ayant été fait, le secrétaire général de la mer doit assurer la coordination de toutes les questions relatives à la mer, d'autant que celle-ci ne fait pas encore l'objet d'une attention suffisante au regard de ses potentialités.

M. Folliot a eu raison d'évoquer les problèmes essentiels posés par la souveraineté maritime, notre zone économique exclusive représentant un des atouts majeurs de la France au XXIe siècle, à côté de ceux que représentent son statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, ses grandes entreprises internationales et la francophonie. Disposer d'un tel espace maritime est une belle chose, le protéger en est une autre : avoir la possibilité de l'exploiter serait encore mieux.

Or notre intérêt pour la mer recèle encore bien des faiblesses. Je pense notamment aux biotechnologies marines : je m'inquiète de voir nos universités et nos instituts se contenter de recueillir en ordre dispersé des miettes de subventions européennes dans ce domaine alors même que les pays nordiques chassent en meute, ce qui leur permet de valoriser les subventions de l'Union. La France doit, dans le domaine des biotechnologies marines, à la fois fixer un objectif clair et conduire une politique cohérente permettant de l'atteindre.

En revanche, le système français de la fonction « garde-côtes » me semble tout à fait opérationnel : il peut s'exercer, de manière cohérente, du grand large au plus près des côtes. Il subsiste toutefois des zones moins bien surveillées : je pense notamment au golfe de Gascogne.

En avril 2013, la Cour des comptes a rendu public un référé sur la place, le rôle et la gestion du secrétariat général de la mer. Il a fixé des pistes d'évolution, tout en notant ces faiblesses que sont l'absence de pouvoir d'arbitrage budgétaire et celle d'un document de politique transversale. Le secrétariat aura vingt ans en 2015 : comment le voyez-vous évoluer ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion