Intervention de Sandrine Doucet

Réunion du 18 novembre 2014 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

Vous avez souligné l'étroite liaison entre les événements politiques intervenus au Sud de la Méditerranée et l'accroissement du nombre des migrants qui tentent d'arriver en Europe. On sait avec quelle habileté les passeurs contournent les dispositifs de surveillance des frontières européennes ; on constate qu'ils en tirent même bénéfice. Ainsi, comme vous l'avez très bien expliqué, l'opération Mare nostrum a eu pour effet pervers que les passeurs ne se sont plus embarrassés de prévoir des moyens de survie pour les passagers qu'ils embarquaient, les abandonnant à leur sort en sachant qu'ils seraient très vite recueillis par les patrouilles de la marine italienne. Maintenant, au motif que le dispositif Triton est limité aux eaux territoriales européennes alors que le champ d'action de Mare nostrum s'étendait plus près des côtes libyennes, les passeurs exigent des candidats à l'émigration des sommes encore plus importantes que précédemment. Comment renforcer la lutte contre ces trafiquants ?

D'autre part, lors d'une conférence de presse tenue en août dernier, Mme Cecilia Malmström, alors commissaire européenne aux affaires intérieures, avait indiqué que l'opération Triton prendrait le relais de Mare nostrum ; vous nous dites maintenant qu'il n'en est rien. Comment s'expliquent ces interprétations dissonantes ?

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