Ressources naturelles ou subventions, peu importe : le bas coût de l'électricité dans différentes régions du monde nous pose les mêmes problèmes ! Dans la vallée dont je suis l'élue, une grosse usine d'aluminium a certes trouvé un répit avec l'entrée d'EDF à son capital, mais d'autres usines, notamment de silicium, sont soumises à la concurrence mondiale. Or, pour leurs concurrents, le prix de l'électricité est si bas que la différence de coûts est bien réelle. Nous ne sommes pas pris en otage par des menaces de délocalisation : ce sont des fermetures pures et simples qui pourraient se produire, quand l'électricité entre pour au moins 30 % dans le prix du produit final.
Si, comme vous le dites, la question des ressources naturelles est à distinguer de celle de la subvention, peut-être faudra-t-il que l'Europe nous permette certaines choses en matière d'hydroélectricité, qui est une ressource quasi-naturelle en montagne et une véritable énergie renouvelable. C'est d'ailleurs auprès de ces centres de production hydroélectrique que se sont installées beaucoup de grosses industries électro-intensives.