Le CCNE traite de sujets éminemment complexes et délicats touchant à la philosophie, à la psychologie, à l'éthique et d'autant plus susceptibles de diviser nos concitoyens qu'ils renvoient à l'expérience personnelle de chacun. Pour nous, la difficulté est de les transcrire en droit, faute de pouvoir légiférer dans une certitude absolue et d'être assurés de faire une bonne loi, acceptable par le plus grand nombre.
Mieux réfléchir pour mieux choisir, disiez-vous : c'est une très belle formule. Les choix politiques tentent parfois de s'appuyer sur des conférences de citoyens comme celles que vous avez évoquées, car il est toujours bon de revenir vers le peuple. Mais l'on ne trouve pas toujours satisfaction : trop formés, les citoyens deviennent experts ; trop spontanés, ils nous déçoivent. Comment les préparez-vous ? Cette démarche peut-elle être transposée à d'autres sujets de société ?