Je m'interroge comme Pierre Morange sur l'open data et la sécurité des données personnelles de santé.
Par ailleurs, j'ai appris récemment le décès d'une jeune femme de vingt-trois ans, étudiante en pharmacie à Lille, qui a succombé à une embolie pulmonaire massive ; elle était sous Diane 35, que son médecin lui avait prescrit sans en respecter l'indication.
Si le nombre d'interruptions volontaires de grossesse n'a pas diminué depuis quarante ans, cela s'explique sans doute par des raisons sociodémographiques plutôt que par la crainte de tels accidents.
Quoi qu'il en soit, l'éthique peut-elle admettre que des praticiens qui sont des autorités morales, universitaires et à l'hôpital tiennent en toute impunité dans des colloques ou dans la presse des propos contraires aux recommandations de bonne pratique, se moquant des institutions qui les délivrent ? Les familles des victimes, en tout cas, ne le comprennent pas.