Je félicite à mon tour le rapporteur et l'ensemble de la MECSS pour ce rapport.
La première préconisation tend à « prévoir un volet transport dans les schémas régionaux d'organisation des soins des ARS afin de mieux appréhender, lors du regroupement des plateaux techniques, l'impact sur les déplacements et les dépenses de transport et de mieux prendre en compte l'opportunité de créer des centres de soins de proximité pour les soins itératifs comme la dialyse ».
Elle témoigne de l'effet de la centralisation de l'offre de soins dans des plateaux techniques très sophistiqués. Ainsi, on a tendance à orienter les malades atteints d'un cancer vers ces centres très spécialisés, souvent régionaux, ce qui impose à ces patients des déplacements très pénibles, alors que l'on pourrait trouver des solutions beaucoup moins onéreuses, par exemple des chimiothérapies délocalisées dans des hôpitaux de proximité, sous la responsabilité d'infirmières spécialisées qui resteraient en lien avec le médecin ayant défini le protocole. Nous devons nous efforcer d'accroître la coopération entre les pôles d'excellence et les hôpitaux de proximité. Il nous faudra également développer la télémédecine, pour une prise en charge au plus près du patient, beaucoup plus confortable. Dans ma circonscription, certains patients se mettent en route à cinq heures du matin ou repartent à minuit pour se faire soigner à Rennes ou à Saint-Brieuc, à deux ou trois heures de leur domicile. Je songe aussi à la télédialyse. Nous devons d'autant plus évoluer en ce sens que la population vieillit. La stratégie nationale de santé nous y aidera.
La proposition de M. Jean-Pierre Door sur le transport des personnes vulnérables vers les maisons médicales de garde mériterait également d'être étudiée.
Un meilleur service, un service de proximité, sans compromettre la qualité de la prise en charge, tel est en somme l'objectif que nous devons viser.