Intervention de Sébastien Pietrasanta

Réunion du 2 décembre 2014 à 16h45
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta :

La mort d'un jeune lors d'une intervention des forces de l'ordre est toujours une épreuve pour notre République, et le rapport que vous venez de nous présenter était particulièrement attendu. Après sa lecture attentive, je souhaite réaffirmer mon soutien et mon respect aux gendarmes, qui exercent une mission quotidienne particulièrement difficile. Je tiens de même à apporter mon soutien au ministre de l'Intérieur, injustement mis en cause.

Vous concluez que l'enquête administrative ne fait pas ressortir de manquement aux règles juridiques et déontologiques. L'information judiciaire en cours déterminera les responsabilités dans la mort de Rémi Fraisse.

En lisant votre rapport, j'ai également été frappé par la violence de certains protagonistes, qui pourraient être qualifiés d'« écoterroristes ». Je ne parle pas, bien sûr, des manifestants pacifiques, mais de ceux qui ont utilisé des armes et des méthodes de guérilla contre la République. Page 5, vous faites référence à des mortiers, des bouteilles d'acide, des piégeages de barricades, des herses artisanales. Page 6, vous écrivez qu'un guide expliquant les modalités de fabrication et d'utilisation d'engins explosifs et incendiaires a été découvert. Vous évoquez également de multiples agressions de journalistes, avec la volonté de contrôler les images et l'information. Page 7, vous évoquez treize agressions physiques contre les forces de l'ordre, auxquelles s'ajoutent celles à l'encontre des vigiles le 25 octobre ; page 10, le tir d'une fusée contre un hélicoptère de la gendarmerie. Ces multiples exemples montrent que les forces de l'ordre ont dû faire face à une contestation violente sans précédent ; le but n'était pas seulement de bloquer les travaux, mais aussi de tuer des « flics », comme en attestent les photos. Ce terrorisme n'est pas acceptable et contribue à discréditer les opposants pacifiques.

Mes questions sont simples. En quoi ce mouvement « zadiste » a-t-il été plus violent qu'à Notre-Dame-des-Landes ? Quelles sont les méthodes communes aux deux mouvements ? Combien de personnes ont participé à la fois à l'un et à l'autre ? Enfin, faut-il s'attendre à ce genre de violences sur chaque grand chantier ?

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