Intervention de Jacques Valax

Réunion du 2 décembre 2014 à 16h45
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Valax :

J'invite nos collègues à se reporter aux photos du rapport, pour qu'ils se rendent compte de la réalité de la situation sur ce site, que les élus du Tarn connaissent bien.

Il faut faire preuve de retenue et éviter de contribuer à radicaliser les positions. La mémoire de Rémi Fraisse doit être respectée, de même que le travail et le calme des gendarmes présents sur le terrain.

On a beaucoup glosé sur la présence des gendarmes sur le site, en allant jusqu'à considérer qu'ils n'avaient aucune raison d'être là. Or vous avez rappelé les raisons pour lesquelles il était apparu nécessaire qu'ils soient présents. Les vigiles devaient être protégés. Par ailleurs, les manifestants étaient livrés à eux-mêmes, il n'y avait aucune possibilité de faire appel à des organisateurs pour maîtriser ce flot devenu impétueux. Vous avez en outre évoqué la nécessaire protection des populations, et des « zadistes » eux-mêmes, certains riverains criant vengeance et souhaitant intervenir. Enfin, la nécessaire reprise des travaux, lesquels ont été actés, et il ne s'agit pas de revenir sur un dossier légal et légitime, requérait une présence des forces de l'ordre pour éviter le piégeage du site. Les photos montrent les pièges qui avaient déjà été posés ici et là. Un paisible promeneur a ainsi dû être hospitalisé à cause d'un piège posé sur le chemin de randonnée où il marche régulièrement.

Le mois d'août, vous le soulignez, a été caractérisé par une rupture dans les modes d'action des opposants, en raison de l'échéance du 1er septembre, jour où les travaux ont commencé. Vous évoquez une radicalisation : pouvez-vous en préciser les modalités ? Le niveau de violence dépasse, écrivez-vous, celui de Notre-Dame-des-Landes, notamment en raison de la sophistication des moyens. Vous rappelez les onze blessés chez les gendarmes, les nombreuses plaintes qui n'ont pas abouti. À la suite d'une agression au sein du conseil général, en un autre lieu, un policier a eu le nez cassé : comme il ne portait pas de brassard, son agresseur a été relaxé par la justice. Sans doute est-ce conforme au droit, mais cela peut susciter une certaine incompréhension.

Je vous demanderais, pour faire taire les insupportables rumeurs, de confirmer ces éléments qui montrent que, si la contestation devait perdurer, notre système républicain serait en danger. Comment pouvons-nous sortir de cette situation ?

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