Je concentrerai mon propos sur la gestion opérationnelle des événements survenus dans la nuit du 25 octobre, sans porter d'appréciation sur la manière dont le Gouvernement, c'est-à-dire l'autorité politique, a appréhendé le dossier au fil des mois.
Dans une opération de maintien de l'ordre, la mort d'une personne est un échec, en même temps qu'une tragédie, mais, au-delà de l'émotion légitime, il importe de comprendre les faits. Le rapport est transparent, public et documenté. Il impute la mort de Rémi Fraisse aux effets d'une grenade offensive en dotation dans la gendarmerie mobile. L'information avait été délivrée par le parquet lors d'une conférence de presse.
Sur le fond, j'apporte mon soutien aux militaires de la gendarmerie nationale, qui sont intervenus dans des conditions extrêmement difficiles. Les photos le montrent. Ils ont fait face à des manifestants déterminés à les atteindre physiquement, dans des conditions de harcèlement, par des engins explosifs et des projectiles incendiaires, équipement dont on use dans une guérilla.
En conscience, je n'ai aucun reproche à adresser aux militaires de la gendarmerie nationale présents sur le site dans la nuit du 25 au 26 octobre. J'en conclus, en m'adressant à M. Mamère et à ceux qui soutiendront demain la création d'une commission d'enquête sur ces faits, que l'Assemblée nationale n'a pas à instruire un mauvais procès – un faux procès – contre des militaires qui, dans des conditions difficiles, se sont efforcés de faire leur devoir au service de la République.