Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 2 décembre 2014 à 16h45
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

Monsieur le président, je vous remercie de m'accueillir dans votre Commission, moi qui suis membre de la commission de la Défense. Les propos de M. Mamère sur la légalité démocratique des élus m'ont surpris. On peut penser ce qu'on veut du barrage de Sivens, mais ce projet a été soutenu par des élus au terme d'un processus régulier et démocratique.

Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive, est avant tout victime des casseurs, professionnels ou non, qui se sont servis de lui comme d'un bouclier humain, alors qu'il sortait d'une rave party.

Je rends hommage aux gendarmes, particulièrement à ceux du PSIG de Gaillac et du département du Tarn, mobilisés pour des actions qui dépassent le cadre normal de leurs interventions. Arrivé le 1er septembre, le préfet s'est retrouvé lui aussi dans une situation difficile. Tous nos collègues ont été choqués par les photos du rapport, mais les élus du Tarn, comme M. Valax et moi-même, connaissaient déjà la situation. Pour avoir entendu de nombreux témoignages, nous savons à quelles méthodes recourent les écoterroristes – que l'on peut aussi considérer comme des casseurs professionnels, puisqu'ils sont capables de s'installer pendant des mois sur un site afin d'y défier les forces de l'ordre.

Confirmez-vous, comme l'affirme la presse locale, que ceux-ci ont utilisé des engins explosifs qu'on ne trouve nulle part en Europe sinon en Irlande du Nord ? Pourquoi le rapport ne signale-t-il pas les vols ou les dégradations dont les riverains ont été victimes ? Un chef d'entreprise a été intimidé chez lui, parce que son entreprise travaillait sur le chantier. Des manifestations très violentes ont éclaté, après le 25 octobre, à Gaillac et à Albi, qui ont donné lieu à un déchaînement de violence inacceptable. Actuellement, il existe, au coeur de la République, une zone de non-droit, à laquelle on ne peut accéder qu'en se soumettant à des contrôles d'identité établis par des milices privées. Quel jugement portez-vous sur cette situation ? Que faire pour que l'État de droit retrouve ses prérogatives ?

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