Le champ d'étude de cette commission d'enquête est large, puisqu'il englobe les aspects sociétal, social, économique et financier de l'impact de la réduction progressive du temps de travail. On peut d'ailleurs porter un avis différent sur chacun de ces sujets. En effet, on peut comprendre que l'on veuille moins travailler pour organiser sa vie autrement et donner plus d'importance aux loisirs et à sa famille. En revanche, dans les domaines économique et financier, le bilan s'avère plus négatif ; les 35 heures ont créé des difficultés dans l'organisation de services, notamment à l'hôpital public ou dans de grandes structures.
Il n'est pas possible de diminuer une nouvelle fois le temps de travail et, à l'inverse, on devrait adapter le nombre d'heures travaillées aux situations hétérogènes dans lesquelles évoluent nos entreprises. Il faut faire en sorte que le dialogue social et le lien entre les chefs d'entreprises et les employés s'accordent davantage aux réalités économiques. La croissance de la production générée par le travail augmente en retour la demande de travail. Ne pourrait-on pas insuffler davantage de souplesse dans les années qui viennent ? Êtes-vous favorable à un retour à 39 heures ? Certaines voix à l'intérieur du Gouvernement se sont élevées pour demander que l'on ouvre une réflexion sur la question.