Monsieur le ministre, vous avez déclaré ce matin qu'il n'y avait pas de tabou pour donner plus de souplesse, à la condition que les 35 heures restent la référence légale. Quel équilibre souhaitez-vous trouver entre rigidité et flexibilité, vos réflexions se situant dans le droit fil de celles de M. Manuel Valls, Premier ministre, et de M. Emmanuel Macron, ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique ?
M. Lionel Jospin a indiqué à cette commission qu'il n'avait jamais été question d'étendre les 35 heures aux fonctions publiques. Qu'en pensez-vous ?
M. Emmanuel Macron recevra dans quelques jours le commissaire général à la stratégie et à la prospective, M. Jean Pisani-Ferry, et le directeur de l'Institut Jacques Delors à Berlin, M. Henrik Enderlein, qui proposent dans un rapport conjoint d'augmenter le temps de travail tout en bloquant les salaires pendant trois ans, afin que les entreprises baissent leurs prix et regagnent des parts de marché. Soutenez-vous une telle orientation ?
La réduction du temps de travail en France n'a-t-elle pas créé des disparités d'attractivité entre les métiers, au détriment de filières comme le bâtiment, l'artisanat, les métiers de bouche, l'industrie et les travaux publics ? Ne devrait-on pas procéder à certains ajustements pour les secteurs qui ont le plus perdu en termes d'attrait à cause des 35 heures ?