Nous avons le plaisir de recevoir une délégation de l'industrie cimentière : M. Jean-Yves Le Dreff, président du Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) et président des Ciments Calcia, M. Jean-Philippe Bénard, responsable « électricité » du groupe Lafarge, M. Éric Bourdon, directeur au sein du groupe Vicat et Mme Anne Bernard-Gély, déléguée générale du SFIC.
Les industries cimentières sont, à l'évidence, de grandes consommatrices d'énergie et notamment d'électricité. Ce poste peut dépasser 20 % de leurs coûts de production, voire atteindre jusqu'à 30 % de ces coûts.
La France compte de très grands groupes cimentiers dont les activités sont largement réparties sur le territoire dans des implantations de toutes tailles. Très présents à l'international, ils sont en mesure de comparer précisément les prix de l'énergie.
Première interrogation : quelle est votre spécificité ? Qu'est-ce qui vous différencie d'autres activités électro-intensives dont on sait qu'elles ne forment pas un bloc unique ? À ce propos, les définitions française et européenne des activités électro-intensives mériteraient-elles, selon vous, d'être révisées ?
De plus, les orientations arrêtées par les autorités européennes pour ce qui concerne les électro-intensifs vous paraissent-elles suffisamment tenir compte des défis de compétitivité auxquels se trouve confrontée une activité comme la vôtre, notamment à l'égard de pays tiers ?
Nous avons déjà rencontré les responsables d'Exeltium, un groupement industriel d'acheteurs liés à EDF. Quels sont, selon vous, les avantages et les limites de tels consortiums ?
Enfin, il nous paraît important de recueillir vos appréciations sur l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH). Les conditions d'un accès à des volumes et à des prix garantis sur une partie de la production nucléaire dite historique sont évidemment un enjeu de première importance.
Après votre exposé liminaire, les membres de la Commission vous poseront quelques questions. Mais, au préalable, conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je dois vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.