Le Conseil défense du 18 novembre sera le premier présidé par Mme Federica Mogherini. Lors de la Conférence interparlementaire sur la PESC-PSDC qui s'est tenue à Rome la semaine dernière, à laquelle j'ai participé avec mon collègue Yves Fromion, elle a fait preuve d'un enthousiasme certain à l'idée de relancer l'Europe de la défense et les délégations nationales présentes lui ont largement exprimé leur soutien. J'espère que ce Conseil permettra aux autres États membres de prouver leur volonté d'accroître la solidarité européenne, qui fait encore trop défaut en matière de défense.
S'agissant du dispositif Athena, nos deux commissions estiment qu'il est insuffisant et revient à infliger une « double peine » à l'État qui s'engage sur le terrain, puisqu'il doit assumer le coût de son engagement à au moins 90 %. Ce sujet, qui a été abordé lors de la Conférence interparlementaire, sera également à l'ordre du jour de la prochaine réunion à Riga. Il serait utile que nous puissions faire des propositions d'amélioration dans ce domaine.
D'autre part, parmi les nombreux problèmes évoqués lors de la Conférence de Rome, celui de la situation en Libye a particulièrement retenu l'attention. La plupart des délégations estiment que la mission EUBAM Libye a été sous-dimensionnée ; elle s'est d'ailleurs repliée à Tunis. Ce point pourrait être revu lors du Conseil défense.
Enfin, pourriez-vous nous préciser si ce Conseil va évoquer également le problème particulièrement important de la lutte contre Daech ? De façon plus générale, ne pensez-vous pas que ce sujet devra être intégré dans le cadre de la révision de la stratégie européenne de sécurité ? Nous pourrions avec Yves Fromion vous faire une synthèse des conclusions approuvées à l'unanimité lors de cette Conférence interparlementaire, où tous les États ont été représentés, y compris la Turquie et la Norvège, et où il m'a semblé que la plupart d'entre eux souhaitaient avancer sur la PSDC.