Je suis plutôt optimiste, car depuis que j'assiste aux conférences interparlementaires sur la PESC-PSDC, j'observe une prise de conscience de plus en plus forte des parlements. Il faut continuer à agir dans ce sens et pour obtenir certaines décisions attendues par les uns ou les autres.
Quant aux groupements tactiques, ils ont fait l'objet d'un atelier d'une demi-journée : personne n'a proposé de les supprimer, car c'est un symbole fort, au même titre que la brigade franco-allemande. Mme Mogherini a adopté sur ce point une position offensive puisqu'elle souhaite qu'il soit abordé de la façon la plus sérieuse ; elle a également déclaré son souhait de faire avancer la coopération structurée permanente, qui, telle qu'elle est conçue par les articles 42 à 46 du traité de Lisbonne, serait le cadre approprié pour le fonctionnement de ces groupements – car il en faut plusieurs à la fois, composés de façon différente pour faire face à des situations diverses. Cela permettrait en outre de s'appuyer sur l'Eurocorps, cet état-major européen, composé de 400 personnes et installé à Strasbourg, avec un bataillon de soutien de 600 personnes, qui a peu servi jusqu'ici. Si on additionne tous les moyens existants, on peut aller au-devant d'un certain nombre d'exigences. Mme Mogherini a une bonne vision de cela et comprend qu'il ne faut pas désespérer nos concitoyens.
Ce thème sera à l'ordre du jour de la prochaine conférence à Riga : je souhaiterais que vous acceptiez que ceux d'entre nous qui le souhaitent puissent en débattre avec certains de nos militaires pour comprendre ce que sont les groupements tactiques et les problèmes s'opposant à leur mise en oeuvre.