La présentation que vous venez de faire, monsieur Beaugrand, montre bien l'intérêt de la généralisation de la complémentaire santé pour les enjeux de santé publique et de solidarité. En matière de santé publique, il importe, en effet, de lutter contre le renoncement aux soins, qui a un coût humain et économique extrêmement important.
En matière de solidarité et d'aide aux plus démunis, je souhaite vous interroger au titre de président du groupe d'études Pauvreté, précarité et sans abri. D'abord, le plafond de prise en charge, dont je comprends parfaitement la nécessité, n'est-il pas en contradiction avec la volonté de faciliter l'accès aux soins pour les populations particulièrement défavorisées, donc avec l'économie générale du dispositif ?
Ensuite, parmi les publics qui sont exclus du dispositif, les étudiants sont exposés à des incidences extrêmement lourdes. On sait, en effet, que les carences contractées à un jeune âge ont souvent des effets à très long terme. Quelle passerelle peut-on envisager pour avoir une couverture plus large ?
Enfin, il est important qu'un réseau se mette en place. Quels sont les liens entre vos services et les partenaires – les institutionnels et les divers acteurs de santé ? Quel est votre plan de communication pour mieux faire connaître les dispositifs dont nous parlons ?