Comme M. Costes, je ne partage pas votre optimisme eu égard à la situation économique et sociale de notre pays aujourd'hui. Au contraire, les besoins risquent de s'amplifier.
De même, je partage les craintes de mes collègues s'agissant des mutuelles de proximité, qui ont vivement réagi au décret du 8 octobre 2014 relatif à la sélection des contrats d'assurance complémentaire de santé susceptibles de bénéficier du crédit d'impôt. Selon elles, si une trentaine seulement de groupements peut prétendre demain participer au dispositif de l'ACS, ce sera au détriment des personnes auxquelles pourtant sont adressés ces contrats, c'est-à-dire les plus démunies. Quelle est votre opinion sur ce sujet ?
Lorsque le RSA activité a été généralisé, Martin Hirsch avait demandé que soit engagé un chantier sur les droits connexes. J'ai le sentiment que ce chantier a été abandonné, alors que les effets de seuil, qui étaient déjà l'objet de toutes les craintes à l'époque, continuent de préoccuper l'ensemble des acteurs intervenant dans le champ des minima sociaux.
Enfin, vous avez rappelé que le nombre de jeunes qui bénéficient de la CMU-C est très élevé, puisque 45 % ont moins de vingt ans. Avez-vous évalué les conséquences de la mise en place de la garantie jeunes sur le recours ou non à la CMU-C et à l'ACS ?