Intervention de Sophie Errante

Réunion du 3 décembre 2014 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Errante :

Nous vous remercions pour cette excellente présentation. Nous partageons l'urgence climatique pour un avenir durable de la planète au bénéfice des citoyens d'aujourd'hui et des générations futures. Plusieurs d'entre nous partiront également à Lima la semaine prochaine.

Pensez-vous que nous pouvons encore maintenir auprès des populations l'espoir d'un réchauffement climatique limité à deux degrés ?

La conférence sur le climat de Lima s'est ouverte lundi dernier : 195 délégations du monde entier ont deux semaines pour fixer un cadre pour l'accord mondial de 2015. Quels sont à vos yeux les éléments qui permettront de juger du succès ou de l'échec de la conférence ? Ne trouvez-vous pas inquiétant que le Pérou ait récemment remis en question plusieurs de ses engagements visant à réduire ses émissions, parce que ce pays oppose cette réduction à son développement économique ? Quels leviers pouvons-nous mettre en valeur pour convaincre que la croissance économique peut être durable ?

Nous nous sommes récemment réjouis de l'accord inattendu entre la Chine et les États-Unis sur le climat : que vous inspire-t-il ? Pouvons-nous espérer qu'il aura un impact positif sur les négociations de Lima et qu'il poussera les grands pays émergents à afficher des objectifs plus ambitieux ?

Ne pensez-vous pas que les délais annoncés par la Chine pour la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre sont trop tardifs, compte tenu notamment de leurs répercussions en matière de santé publique et d'effets météorologiques majeurs ? Comme les conférences de l'ONU l'ont souvent rappelé, plus particulièrement à Mexico, ne rien faire et continuer notre développement mondial sur le même modèle qu'aujourd'hui coûtera finalement plus cher que le financement d'un verdissement de l'économie mondiale. Pensez-vous que les enjeux sanitaires et économiques tels que la qualité de l'air, les problèmes liés à l'eau, l'acidification des océans ou la production alimentaire soient assez présents dans les négociations internationales ?

S'agissant des promesses récentes en matière de financement, le Japon a évoqué des aides à la carte : les contributeurs pourraient choisir le pays ou la zone géographique auxquels seraient reversées leurs contributions. Qu'en pensez-vous ?

Enfin, les négociations sur le climat ne s'arrêteront pas à la conférence de Paris en 2015. Il faudra mettre en oeuvre les engagements pris et contrôler que chaque État respecte ses promesses. Sous quelle forme un tel contrôle pourrait-il s'exercer ? Plus généralement, que pouvez-vous nous dire sur les négociations et les discussions sur l'après 2015 ?

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