Mes chers collègues, nous retrouvons encore les mêmes préoccupations et il est vrai que je partage le sentiment exprimé par Paul Molac, et qui devrait traverser tous les bancs : l’idée qu’il faut donner l’occasion à Nantes et à la Loire-Atlantique de rejoindre la Bretagne.
Je nourris quelques espérances en vous voyant, monsieur le secrétaire d’État chargé de la réforme territoriale, au banc du Gouvernement ce soir, car comme je le disais tout à l’heure, dans le couple ministériel qui nous accompagne dans ce débat, il y a une pente plutôt jacobine – celle de votre collègue – et une pente girondine – que je vous attribue.
J’ai également entendu vos propos à la radio il y a quelques jours, indiquant que des perspectives pouvaient exister pour la Loire-Atlantique. Concrétisons-les maintenant, donnons les moyens à la Loire-Atlantique de rejoindre la Bretagne !
Votre collègue disait tout à l’heure, c’était intéressant, qu’il faut qu’il y ait un mélange d’identité, d’efficacité et de modernité. L’identité existe, pour la Bretagne à cinq départements. Il y a un sentiment d’appartenance, une volonté commune ; il y a non seulement une histoire, mais aussi la volonté de se projeter ensemble dans l’avenir, car se limiter à l’histoire serait de la nostalgie. Et l’efficacité existe aussi : une région de 4,5 millions d’habitants avec la Loire-Atlantique serait une région de taille conséquente. C’est plus grand qu’un certain nombre de pays européens, c’est plus grand que bon nombre de Länder allemands, c’est même, si l’on se compare avec les cinquante états américains, une taille médiane, puisque vingt-cinq états sont plus peuplés et vingt-cinq moins.
Nous aurions donc les moyens d’associer l’identité, qui est un atout et non pas une difficulté pour la République comme certains voudraient nous le faire croire, et une efficacité que nous devons collectivement rechercher.
Nous donnerions également un signe très positif à ceux et celles qui depuis longtemps se battent pour que Nantes et la Loire-Atlantique reviennent en Bretagne et qu’il soit mis un terme à ce fameux décret de 1941. Et ils sont nombreux, à se battre : par trois fois, nous nous sommes retrouvés à Nantes – certains dans cette assemblée y étaient.