Nos débats ce soir sont assez éloquents, je dirais même édifiants. D’un côté, on fait passer les consignes avant la conscience. De l’autre, on ne s’intéresse qu’à sa propre région. D’un côté, on promeut une fusion autoritaire, de l’autre le libre choix.
Vous vous étiez gaussés des principes de la démocratie participative. Aujourd’hui, on constate qu’ils sont appliqués différemment au Nord, au Sud, à l’Est ou à l’Ouest. On peut s’étonner des différences de traitement que réserve ce projet de loi : certaines régions gardent leurs contours, comme la Bretagne, mais on a décidé d’un sort différent pour l’Alsace. Les élus alsaciens sont venus nombreux ce soir pour évoquer à la fois l’identité historique de l’Alsace et la nécessité de préserver ses limites actuelles, pour des raisons qui ont été souvent répétées.
C’est à un mariage forcé que nous assistons aujourd’hui. Mais on ne peut pas imposer une identité à des populations contre leur gré ! C’est pourquoi cet amendement vise à rétablir les limites actuelles de la région Alsace.