Monsieur Straumann, vous avez bien voulu rappeler ce que j’avais dit à Châlons-en-Champagne, où j’avais été aimablement invité par le député-maire Benoist Apparu pour inaugurer la foire, en septembre dernier. Certes, intellectuellement, les propositions des Alsaciens et de certains Bretons, comme M. Urvoas, sont intéressantes, comme le sont les débats de ce soir ou des deux premières lectures. Je prends beaucoup de plaisir à vous écouter parler de l’Alsace, de la Bretagne, de l’histoire et de la géographie. Mais il faut aussi être réaliste, je vous l’ai déjà dit en ces lieux.
J’ai beaucoup écouté ce que vous avez dit et ce qu’ont dit les sénateurs alsaciens au Palais du Luxembourg. Le sénateur Gérard Longuet a parlé du grand Est de la France. De la même manière, le sénateur Jean-Pierre Masseret a évoqué la grande région Est, dont la locomotive pourrait être Strasbourg. Tout cela est intéressant et très important.
Tout à l’heure, M. Christ a dit que nous voulions imposer une identité. Où avez-vous entendu cela, monsieur Christ ? Il n’est pas question d’imposer quelque identité que ce soit à qui que ce soit ! Les identités existent depuis longtemps, en Alsace comme en Bretagne, en Lorraine comme en Champagne, en Picardie comme en Savoie ou en Dauphiné ! Personne ne peut imposer, gommer, effacer une identité régionale !