Vouloir nier cette réalité, c’est en rester à une vision du XXe siècle et refuser de se tourner vers le XXIe siècle.
Le débat que nous avons ici me semble passéiste : il fait fi de la réalité humaine sur laquelle repose aujourd’hui la construction européenne. Or cette construction ne peut s’inscrire dans les seules frontières de l’Hexagone.
À ne vouloir tourner l’Alsace que vers un autre territoire avec lequel aujourd’hui elle entretient peu de relations économiques, et faire fi en revanche de ceux avec lesquels elle a patiemment tissé des relations économiques créatrices de richesses – notamment par le biais de ses 80 000 travailleurs frontaliers –, on passe à côté d’un élément important de la construction européenne et porteur de prospérité, non seulement pour le territoire alsacien mais aussi l’ensemble du territoire national.
Cela augure évidemment très mal de l’avenir de Strasbourg : voilà quelle est ma dernière crainte.