Intervention de Philippe Bies

Séance en hémicycle du 8 décembre 2014 à 21h30
Délimitation des régions et modification du calendrier électoral — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bies :

Strasbourg est capitale européenne, et cette particularité par rapport aux autres métropoles françaises a été reconnue à plusieurs reprises par la loi, notamment, dernièrement, par la loi du 27 janvier 2014, qui lui a conféré le statut d’eurométropole. Le Gouvernement a également reconnu les fonctions particulières exercées par Strasbourg au titre de ville siège des institutions européennes, conféré en application des traités et des protocoles européens ratifiés par la France, en inscrivant dans la loi le contrat triennal « Strasbourg, capitale européenne », qui est destiné à lui donner les moyens d’assurer ses fonctions dans de bonnes conditions.

Le rapporteur vient de rappeler que Strasbourg faisait l’objet d’attaques régulières sur son statut de capitale européenne. Il s’agit donc de comparer Strasbourg non pas à Châlons, Metz ou Nancy, mais bien à Bruxelles, et de la soutenir contre ces tentatives de déstabilisation. C’est pour cela que l’amendement auquel nous étions arrivés à l’issue d’un compromis avait été adopté à l’unanimité des députés présents – je crois que c’est l’une des rares dispositions qui a fait l’objet d’un consensus dans le cadre de ce débat très passionné.

Compte tenu de ces éléments, il semble logique que Strasbourg, qui est la seule métropole du Grand Est reconnue par la loi, devienne la capitale régionale.

Toutefois, je conviens qu’il ne s’agit pas de tout concentrer à Strasbourg. Il ne faudrait pas avoir une vision purement institutionnelle de l’organisation de cette grande région Est : les pôles d’excellence devront être reconnus dans chacun des territoires qui la composent.

Pour conclure, je dirai que cette grande région aura besoin d’un coeur puissant, Strasbourg, d’artères fluides, avec ses lignes à grande vitesse et ses autoroutes, et de vertèbres solides, avec les axes Reims-Châlons-Charleville-Mézières, Nancy-Metz-Épinal et Strasbourg-Colmar-Mulhouse. Tel était en tout cas l’objet de l’amendement qui avait été adopté, à l’unanimité, en deuxième lecture.

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