Intervention de Michel Pébereau

Réunion du 27 novembre 2014 à 11h00
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Michel Pébereau, président d'honneur de BNP Paribas :

Notre analyse est la suivante : il y a des gens qui travaillent et qui ont un niveau de productivité élevé. Plus ils travaillent, plus ils produisent. Plus ils produisent et plus l'économie française est susceptible de s'enrichir. Chaque fois qu'ils produisent davantage et qu'ils sont susceptibles d'augmenter notre croissance économique, ils permettent la création d'emplois dans des domaines où le niveau de qualification est moins élevé. En Allemagne par exemple, on a observé qu'il y a une population non qualifiée qui est employée précisément parce que le raisonnement global de l'économie est celui-là. On augmente globalement la production en augmentant la quantité de travail, à la fois de ceux qui travaillent déjà beaucoup et ont une forte productivité et de quelques autres qui travaillent à temps partiel et ont une productivité plus faible. Il faut que les uns entraînent les autres. L'augmentation de la quantité de travail des uns et des autres est souhaitable et celle des uns doit entraîner celle des autres. Ce n'est pas un raisonnement idéologique mais de bons sens. L'exclusion d'une partie des Français du travail est incontestablement un facteur d'affaiblissement de la croissance économique, à la fois parce qu'il est indispensable de réserver des moyens pour assurer le niveau de vie de ces personnes, et qu'elles ne peuvent pas produire. Il n'y a aucun doute qu'il faut essayer de s'attaquer à ce problème. Nous pensons que davantage de souplesse en ce qui concerne le temps de travail est de nature à créer ce surcroît de croissance économique à la recherche duquel nous sommes tous.

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