Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Proportionnelle aux élections législatives

Manuel Valls, Premier ministre :

Nicolas Sarkozy lui-même avait, il y a quelques années, évoqué cette possibilité d’une dose ou d’une part de proportionnelle dans nos modes de scrutin. À la question qui m’a été posée sur la proportionnelle intégrale, j’ai répondu en exprimant ma conviction personnelle, de la manière la plus nette, mais ne confondons pas les époques : la proportionnelle avait donné, en 1986, une majorité absolue à la droite.

J’ai répondu en disant qu’aujourd’hui, objectivement, oui, la proportionnelle intégrale, départementale ou régionale, rendrait l’Assemblée nationale ingouvernable, qu’elle y ferait entrer 150 ou 160 députés du Front national et que je ne me voyais pas assumer ce type de responsabilité dans notre débat politique, mais la question n’est pas à l’ordre du jour. Il fallait être clair sur ce sujet-là.

D’une manière générale, et je vous le dis aussi très franchement, combattre le Front national – je suis convaincu que ce doit être un objectif fondamental, en tout cas pour la majorité –, ce n’est pas qu’une question de mode de scrutin. C’est d’abord un combat sur des valeurs,…

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