Intervention de Catherine Lemorton

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Aéroport de toulouse-blagnac

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, Emmanuel Macron. J’y associe ma collègue Monique Iborra.

Monsieur le ministre, par un décret du 11 juillet 2014, le Gouvernement a autorisé – je reprends les termes mêmes de l’intitulé du décret – « le transfert au secteur privé d’une participation majoritaire au capital de la société anonyme Aéroport Toulouse-Blagnac », aéroport situé dans ma circonscription. Depuis lors, les questionnements et les inquiétudes – voire la colère et l’indignation – n’ont fait qu’augmenter, à la fois chez les citoyens, bien au-delà des limites de ma circonscription, mais aussi chez les personnels de l’aéroport et chez les industriels, au premier rang desquels les entreprises Airbus et ATR – Avions de transport régional.

Avec ma collègue Monique Iborra, dans la circonscription de laquelle Airbus exerce une partie de ses activités, nous sommes venues vous rencontrer, monsieur le ministre, pour nous assurer qu’il n’y aurait pas d’entrave au développement de ces entreprises, qui sont des fleurons de notre industrie. Nous avons également obtenu que les collectivités territoriales et la chambre de commerce et d’industrie soient associées au projet au terme de l’appel d’offres.

Le choix s’est porté sur l’acquéreur chinois. Le capital de l’aéroport devrait donc être réparti de la manière suivante : 49,99 % pour l’investisseur chinois, 10,01 % pour l’État, et 40 % pour les autres actionnaires publics.

Je vous poserai quatre questions précises, monsieur le ministre. Premièrement, en quoi l’ouverture du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac était-elle nécessaire ? Deuxièmement, en quoi l’offre de l’investisseur chinois était-elle substantiellement préférable aux autres ? Troisièmement, qu’est-il prévu en matière d’augmentation du trafic aérien, sujet de fortes inquiétudes chez les riverains ? Quatrièmement, pouvez-vous nous assurer que la puissance publique restera majoritaire à court, moyen et long terme ?

J’espère que vos réponses ramèneront la sérénité et la confiance sur cette question sensible.

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